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Ordre du Temple

Derniers commentaires
Ordre du Temple
28 juin 2011

Bibliographie consultée et vivement conseillée…

Commençons cette liste si vous le voulez bien, par deux auteurs :

 

Tout d’abord : Jacques Rolland.

Il est considéré (et c’est justifié) comme l’un des meilleurs spécialistes français de l’Ordre du Temple.

Grâce à un travail de recherche et de consultation d’archives considérable, cet auteur jette une lumière nouvelle sur l’histoire de l’Ordre du Temple, levant le voile sur des aspects non encore élucidés, et tordant le cou à des hypothèses plus qu’hasardeuses…

Allant parfois à contre-courant des idées reçues, balayant les clichés et les lieux communs, il nous éclaire entre-autre sur les origines orientales de l’Ordre, sur le rôle prépondérant des cisterciens, sur le but (non avoué et parfaitement atteint) de la mission de l’Ordre du Temple etc

 

A lire sans modération…

Jacques Rolland : Des Templiers à la Franc-maçonnerie  - Enquête sur une filiation

Jacques Rolland : Le Trésor du Temple

Jacques Rolland : Les Templiers - Les archives secrètes du Vatican

 

Ensuite, Gabrielle Carmi

  

L'histoire commence avec l’achat d'une vieille maison, située dans un petit village de Seine-et-Marne, non loin de Provins. Gabrielle Carmi a ressenti aussitôt une étrange attirance pour ces lieux. Puis, au cours de rêves échelonnés dans le temps, elle a assisté en témoin à des événements qui s'y sont passés au Moyen Age. Elle a senti près d'elle la présence immatérielle, attirante et apaisante d'un «guide» qui lui a expliqué ce qu'elle voyait.

Elle a revécu près de lui la naissance d'un Ordre spirituel secret : L’ordre des Massenies du Saint Graal.(cliquer sur le lien) Il lui a révélé qu'il en était le fondateur, afin de préserver l’Esprit de l’Ordre du Temple…

 

Il lui a montré des médailles qui avaient appartenu à des personnes membres de l'Ordre et lui a dit qu'elle les retrouverait. A la stupéfaction de son entourage, elle les a retrouvées, en effet, et identifiées...

 

Copie de Médailles jean de Rampillon (face) 

Une des médailles retrouvées par Gabrielle Carmi sur les indications de son guide. Photo extraite de son livre Messages Templiers ou le temps hors du temps

 

Un éclairage hors du commun sur les liens secrets entre l’Orient et l’Occident, loin des champs de bataille, dans le partage et le respect de l’autre et de ses convictions.

 

Gabrielle Carmi : Messages Templiers ou le temps hors du temps.

Gabrielle Carmi : Vers la Connaissance.

Gabrielle Carmi : Des Templiers aux Massenies du Saint Graal.

 

Fraternellement

Le Veilleur

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27 juin 2011

Bibliographie conseillée

Bonjour à toutes et à tous

Après un long, très long, trop long silence ?

Il m'est apparu intéressant de vous donner une liste d'ouvrages concernant l'Ordre du Temple, et qui soient véritablement intéressants. En effet, dans la jungle des parutions se glissent pêle-mêle des livres sans aucun intérêt, qui ne sont que de vulgaires "copier/coller" d'ouvrages antérieurs... Certains d'entre-eux contribuant d'ailleurs à véhiculer allègrement des inepties et des contre-sens...

Aussi, prochainement, cette nouvelle catégorie s'enrichira d'ouvrages ayant trait à l'Ordre du Temple et qui permettent de mieux comprendre cette extra-ordinaire épopée et ses conséquences...

Fraternellement

Le Veilleur

25 décembre 2009

Manifeste n°3

Manifeste_3

Manifeste_3b

6 décembre 2009

Manifeste n°2

Manifeste_2

Manifeste_2bManifeste_2c

11 novembre 2009

Manifeste N°1

Manifeste_1

cliquer sur l'image pour une meilleure lisibilité

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30 août 2009

Pour les cherchant(e)s

Cliquer sur l'image afin de lire...Manifeste_1

23 septembre 2007

La mission première (et secrète) ...

La mission première (et secrète) des Templiers

mission_accomplie

Pourquoi parler d’une mission première ?

Il semble assez évident que Bernard de Clairvaux n’a pas envoyé Hugues de Payns, ni même son propre oncle André de Montbard exclusivement pour garder des routes au péril de leurs vies, fut-ce en Terre Sainte !

Si cela était :

Pourquoi fonder un Ordre au lieu d’aider simplement les Hospitaliers de Saint Jean ?

Pourquoi ne pas l’avoir simplement appelé Ordre des Pauvres Chevaliers du Christ ?

Pourquoi avoir rajouté sciemment Et du Temple de Salomon ?

Pourquoi rester alors seulement à neuf Chevaliers au lieu de recruter ?

Pourquoi cette mission de protection des routes et des pèlerins ne figure t-elle pas dans la Règle du Temple ?

Pourquoi sont ils totalement absents des chroniques (pourtant précises) de l’époque durant 9 ans ?

Pourquoi enfin, Hugues de Champagne, un des hommes les plus puissants de France, plus riche que le Roi lui-même, va-t-il tout abandonner, fortune, titre, femme, enfants pour rejoindre les neufs Chevaliers et se mettre au service de son propre vassal Hugues de Payns !...? Juste pour protéger des pèlerins ?...

Cette mission, certes ils vont l’accomplir, mais plus tard…bien plus tard.

Ils ont en effet autre chose à faire…

Et pourtant, en 1119 donc, Baudoin doit défendre Antioche contre El Ghazi, juste après avoir vaincu à Tibériade, puis il doit se prémunir contre une grande armée turque qui menace Apamée, doit encore faire campagne en 1120 contre ce même El Ghazi, campagne encore contre la Syrie du nord etc, etc… et cela en l’absence des Templiers, qui ne participent à aucun combat, restent seuls et ne recrutent personne.

Il est évident qu’ils ne sont pas là pour en découdre…

mission_secr_te

Une seule clé à ce mystère : ils ont une mission à remplir et rien, ni personne, ne les en détournera, ni ne les empêchera de l’accomplir !

Rappel :

C’est le roi de Jérusalem Baudoin II qui logea tout d’abord dans une aile de son palais, les premiers templiers dont Hugues de Payns. Le maître de l’Ordre obtint par la suite du roi que leur soit prêté tout le palais situé sur les ruines du Temple d’Hérode construit lui-même sur les fondations du Temple de Salomon….

Il accepta donc de transférer sa résidence dans la Tour de David, plus aisée à défendre, et laissa aux Templiers son ancien palais qui devint la maison cheftaine de l’Ordre. Les Templiers qui n’étaient que neuf commencèrent par l’agrandir !!!

Puis le transformèrent et se firent construire une chapelle. Une description extraite du carnet de pèlerinage de Jean de Wirtburg ou Würtzburg en 1170, précise avec emphase et admiration :

« Entre les murs de Jérusalem et la porte Dorée, se trouve le Temple. Il y a là un espace plus grand qu’un trait de flèche en longueur, et large d’un jet de pierre, et là on arrive au Temple. Ce terrain est pavé, à gauche, en hissant de ce portail, se trouve le Temple de Salomon où demeurent les Templiers. Il y a là une écurie souterraine, si grande qu’elle pouvait « loger plus de deux mille chevaux ou mille cinq cent chameaux et beaucoup de bâtiments larges et amples ainsi qu’une nouvelle et magnifique église aux toits pentus, dédiée à la Vierge et appelée Sainte Marie Lateran, c’est-à-dire des Latins, des Francs, pour la distinguer de deux autres églises de Jérusalem dédiées à Marie. »

La mission :

Les 9 Templiers sont venus pour trouver, garder et emporter quelque chose de particulièrement important qui va monopoliser leurs efforts durant 9 longues années et bouleverser, pour ne pas dire révolutionner, l’Occident et les futurs rapports Orient Occident.

Ils sont venus chercher l’Arche d’Alliance et certaines reliques et manuscrits qui contiennent l’essence des traditions secrètes du judaïsme et de l’Egypte ancienne, certaines remontant probablement à Moïse !

Salomon, réputé pour sa légendaire sagesse n’a certainement pas déposé la véritable Arche dans le Saint des Saints de son Temple, avec tous les risques que cela comportait.

En sage qu’il était, il a du placer une copie et cacher l’original à l’abri de toute intrusion ennemie ou profane.

Les preuves :

A) Les textes

1-) La Règle

Il est dommage que l’on n’ait jamais prêté suffisamment d’attention aux préliminaires de la Règle remise lors du Concile de Troyes, car ils dévoilent explicitement qu’une première mission a bien été remplie :

« Bien a œuvré Damedieu avec nous et notre sauveur Jésus-Christ, lequel a mandé ses amis de la Sainte cité de Jérusalem en la marche de France et de Bourgogne, lesquels pour notre salut et l’accroissement de la vraie Foi ne cesse d’offrir leurs âmes à Dieu, plaisant sacrifice… »

fouilles_du_Temple

Bien a œuvré : L’œuvre est donc accomplie

Damedieu : Domine Deus, comme dit le texte latin ou bien Notre Dame ? Les Cisterciens, comme les Templiers ont une dévotion toute particulière pour la Vierge, et la Notre Dame qui nourrissait de son lait Bernard de Clairvaux est bien autre chose que la Vierge Marie…

Avec nous : C’est se reconnaître lui et son Ordre comme les promoteurs de cette mission

Lequel a mandé : Les Chevaliers ont donc été rappelés en France ! Pourquoi si ce n’est que la mission été remplie ?

En la marche de France et de Bourgogne : c’est-à-dire en Champagne ! (Qui échappe aux juridictions royales et ducales)

2-) La Tradition rabbinique

Le Rabbi Mannaseh ben Israël (1604-1657) explique que Salomon aurait construit une cache sous le Temple lui-même, afin d’y cacher l’arche en cas de danger !

3-) Le Testament maçonnique qui nous dit (7-4)

Le Roi Salomon construisit une crypte secrète, à laquelle on parvenait après en avoir traversé huit autres, toutes souterraines, et desquelles partait un long passage étroit qui rejoignait le palais. La neuvième arche ou crypte se trouvait directement sous le Sanctum Sanctorum (Saint des Saints) du Temple. Dans ce séjour, le Roi Salomon se réunissait en privé avec le Roi Hiram et Hiram Abif.

C’est dans la neuvième arche que furent déposés les récipients et trésors sacrés.

B-) L’archéologie

Tout d’abord :

Le chercheur G Hancock : pour lui, le site du Temple était le centre de l’intérêt des Templiers et il existe des preuves de leurs fouilles majeures, il cite l’extrait du rapport officiel d’un archéologue israélien qui établit que les neufs Chevaliers fouillaient les ruines du Temple en quête de quelque chose :

- Le tunnel découvert conduit vers l’intérieur sur une distance d’environ 30 mètres depuis le mur sud avant d’être bloqué par des débris de pierre. Nous savions qu’il continuait au-delà, mais nous nous imposons une règle inflexible de ne pas fouiller dans les limites du mont du Temple qui est actuellement sous juridiction islamique sans avoir d’abord obtenu la permission auprès des autorités musulmanes compétentes.

Dans ce cas précis, ils nous permirent seulement de mesurer et de photographier la section visible du tunnel et de ne pas entreprendre de fouilles de quelque ordre que ce soit.

Ensuite :

Le Lieutenant Charles Wilson de la Royal engineers : ce dernier dirigea une expédition archéologique à Jérusalem au tournant du siècle. En fouillant profondément sous le Temple, il exhuma de nombreux objets forts anciens, qui furent positivement identifiés comme Templiers…

templari039

Conclusion :

Durant neuf ans, les neufs Chevaliers ont bien réalisé des fouilles… puis certains revinrent en France…

Ont-ils trouvé quelque chose ? L’ont il ramené ?

Difficile d’être affirmatif… la mission était secrète et sa réussite ou son échec le furent tout autant…

Néanmoins ce retour en France et le Concile de Troyes sont forts troublants :

Il n’existe en effet aucun autre exemple d’un Concile sollicité pour la création d’un Ordre, jamais …

C’est d’ailleurs bien plus que la création d’un Ordre, c’est engager l’église toute entière, c’est, parmi les Ordres monacaux, donner à celui-là précisément une assise universelle !

Comment expliquer alors la montée foudroyante, et la puissance extraordinaire de l’Ordre du Temple, si les Chevaliers étaient rentrés bredouilles de leur mission ?

1

11 septembre 2007

Le Temple de Salomon

Le Temple de Salomon

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Le Temple de Salomon

Ainsi que je l’écrivais dans l’article sur Bernard de Clairvaux : L’appellation, « Les Pauvres Chevaliers du Christ ET du Temple de Salomon » est d’une rare précision et ses termes furent donc choisis avec un soin méticuleux… 

Car Salomon est pour les trois religions monothéistes un grand et illustre personnage, roi - prophète et mage, alliant ainsi le temporel au spirituel.

Salomon

le Roi Salomon

Salomon (Shlomo) est le deuxième fils que le roi David eut de sa femme, Bethsabée.
Ce prénom vient de l’hébreu «Shalom» et signifie «Paix», ou plutôt "complétude", état qui n’est atteint que dans la paix.
Son règne marque une période de paix, de prospérité et d’abondance.

C’est dans sa quatrième année de règne que Salomon se mit à bâtir le temple, qui fut achevé en sept ans et demi. Le roi bâtisseur fait ériger dans sa capitale des édifices colossaux (le Temple, le palais royal et les fortifications de Jérusalem).

temple_salomon_gif

Pourquoi les autres Ordres - antérieurs ou postérieurs – se sont-ils appelés : Ordre de Saint - Jean de Jérusalem, Ordre du Saint - Sépulcre, Ordre de Saint - Lazare, Ordre de Sainte - Marie des Teutons…et pourquoi seul celui des Templiers s’est-il appelé : « ET du Temple de Salomon » ?

Simplement parce qu’ils y furent logés nous disent les historiens… !

Et bien non ! Ils ont vraisemblablement choisis délibérément de s’appeler ainsi, et cela ne relève en rien du hasard…


Rappel :

Il n’existe aucune preuve archéologique connue de l’existence du Temple de Salomon. Selon la Bible, il fut construit à Jérusalem il y a environ trois mille ans. Malgré tout, il représente un symbole majeur pour l’humanité, dans la mesure où il fut le premier temple de pierre construit en l’honneur de Yahvé, le dieu des tempêtes qui devint plus tard le seul et unique Dieu (avec un D majuscule) pour des millions de gens dans le monde entier.

La structure du Temple de Salomon et les matériaux précieux utilisés sont décrits notamment dans le premier Livre des Rois (6,1-22). Le prototype de ce Temple est le dispositif portatif protégeant l’Arche d’Alliance tel que décrit dans le Pentateuque.


Historique :

-     Le Premier Temple ou Temple de Salomon aurait été construit, d’après la Bible, par le roi Salomon. Il a été entièrement détruit par Nabuchodonosor II en -607.
Le Temple de Salomon abritait dans son Saint

des Saints, l’Arche d’Alliance (*1) et était couvert d’or en provenance d’Ophir.

Temple_de_salomon2

Temple de Salomon

-      Le Second Temple fut construit sur les ruines du temple de Salomon au retour de la captivité des Juifs à Babylone, vers -536. Il fut terminé le 12 mars -515.
Le Temple d’Hérode fut une extension massive du second Temple, y compris une rénovation du Mont du Temple.

reconstitution_du_temple_d_H_rode

Le Temple d'Hérode

Elle fut initiée par Hérode Ier le Grand vers -19. Ce Temple fut détruit par Titus en 70, il n’en reste aujourd'hui comme vestige que le Mur Occidental dit Mur des lamentations.

Toutefois, ce terme de Mur des lamentations est impropre. Il a été imposé au fil du temps par des milieux antisémites qui voulaient dépeindre les Juifs comme étant pleurnicheurs. Le terme « Mur occidental » est le terme idoine, d’une part car c’est la traduction exacte de l’hébreu Kotel hamaaravi, d’autre part ce mur est effectivement le mur ouest du Temple détruit en 70 de notre ère.


Conclusion
:

Contrairement à ce que prétendent beaucoup de gens préférant les raccourcis commodes et prenant toute liberté avec l’Histoire pour n’écrire que l’histoire…, le Roi de Jérusalem résidait non pas dans le Temple de Salomon mais dans ce qu’il restait des ruines du temple d’Hérode !

Quand Hugues de Payns et les huit Chevaliers qui l’accompagnaient se rendirent devant Baudoin II pour créer l’Ordre non encore officiel des Pauvres Chevaliers du Christ et du Temple de Salomon (il ne le deviendra qu’après l’obtention de sa règle lors du concile de Troyes) c’est dans la partie orientale de son palais qui jouxtait l’ancienne mosquée Al-aqsa que Baudoin les hébergea. Sur le site de l’ancien Temple d’Hérode donc, lui-même bâtit sur les ruines du Temple de Salomon.

Si donc ces 9 Chevaliers devinrent par la suite les premiers Templiers, ce ne fut pas parce qu’ils furent logés dans les écuries du Temple de Salomon, comme on le lit un peu partout mais bel et bien car il s’agissait du nom qu’ils avaient choisis eux-mêmes pour fonder leur Ordre !


Question
:

Pourquoi avoir choisi ce nom ?
Réponse :
Car c’était le but même de leur première mission !


Si leur but premier avait été de défendre les pèlerins, ils ne seraient pas restés 9, durant 9 ans, sans recruter d’autres Chevaliers !
D'autre part, l
a règle, donnée lors du Concile de Troyes et qui officialise l’existence de l’Ordre des Pauvres Chevaliers du Christ et du Temple de Salomon, régit tout, parle de tout, sauf… de la défense des pèlerins !


Quel était donc la mission première d’Hugues de Payns ?

C’est ce que nous verrons dans le prochain article

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(*1) La description de l’Arche se trouve dans la bible : le récit de l’Exode, au chapitre 25, des versets 10 à 21.

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L'Arche d'Alliance

L’Arche d’Alliance "Aron" en hébreu, également appelée l’Arche de YHWH ou encore l’Arche du témoignage, était un coffre oblong, de bois recouvert d’or. Le mot ARON (Arche), provient de la racine "AR" signifiant Lumière et du suffixe "ON" signifiant la force; Soit ARON "La Force Lumière", ou "La Lumière qui est Force" ! D’où son caractère sacré, car elle représentait la présence Divine. L’Arche, était le plus ancien et le plus sacré des symboles religieux des Israélites. Le propitiatoire surmonté de deux Kérubim, qui en formait le couvercle, était considéré comme le trône, la résidence terrestre de Jéhovah (Exode 25:22). Lorsque le tabernacle fut terminé, l’arche fut mise dans le Saint des Saints, le lieu le plus saint de l’édifice (1 Rois 8:1–8).

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Selon les écrits bibliques, l’Arche d’Alliance, également connue sous le nom d’Arche perdue, aurait contenu les tables de la Loi (Dix Commandements) données à Moïse sur le mont Sinaï.

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Moïse et les Tables de la Loi

30 août 2007

Les templiers et le nombre d'Or

Les Templiers et le nombre d’Or

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L'homme de vitruve - Leonard de vinci

Le lecteur sera peut-être surpris d’apprendre que les constructeurs de cathédrales du Moyen-âge, n’ont pas utilisé notre système métrique classique pour élaborer leurs œuvres, et pour cause…
Celui-ci, n’est né officiellement qu’en 1795 !


On sait, grâce à divers auteurs anciens, tels que Héron, que dès l’antiquité les premières mesures ont été prises des dimensions du corps humain, ce que confirment d’ailleurs les noms de : pas, coudée, pied, palme, pouce, doigt, encore employés de nos jours.

Au Moyen-âge, donc, les bâtisseurs utilisaient une pige constituées de cinq tiges articulées, correspondant chacune à une unité de mesure de l’époque : la paume, la palme, l’empan, le pied et la coudée.

la_coud_e     pige


A Chartres*1 cependant, comme à Reims et dans la plupart des autres cathédrales, ils utilisèrent un autre système… basé sur le nombre d’Or… !

I : Qu’est-ce que le nombre d’Or ?

Les Romains, les Grecs, les Juifs et les Egyptiens étaient tous d’accord : 1,618 était le nombre d’Or.

Le nombre de l’harmonie universelle, le nombre de la création, le nombre de Dieu le Créateur. Chez les Grecs, avec le développement de la géométrie, la secte secrète des pythagoriciens en avait fait un symbole d’harmonie universelle, de vie, d’amour et de beauté.

Au Moyen-âge, les savants, les pères de l’église, les bâtisseurs, les maîtres d’ouvrages ou maîtres d’oeuvre, se réclamant de la doctrine platonicienne des corps cosmiques, (les cinq polyèdres réguliers), ont fait du nombre d’or, "la divine proportion", un modèle de perfection esthétique et philosophique.

Le nombre d'Or est appelé Phi
phi_contact

On le désigne par la lettre grecque (phi) en hommage au sculpteur grec Phidias (né vers 490 et mort vers 430 avant J.C) qui l’utilisa entre autre pour le Parthénon à Athènes.

II : Le nombre d’Or et son histoire

- Il y a 10 000 ans : Première manifestation humaine de la connaissance du nombre d’Or dans le Temple d’Andros (découvert sous la mer des Bahamas).

- 2800 av JC : La Pyramide de Kheops*2 a des dimensions qui mettent en évidence l’importance que son architecte attachait au nombre d’Or. D’après Hérodote, des prêtres égyptiens disaient que les dimensions de la Grande Pyramide avaient été choisies telles que : "Le carré construit sur la hauteur verticale égalait exactement la surface de chacune des faces triangulaires"

Kheops  Kheops_et_Phi

- Au Ve siècle avant J-C. (447-432 av J-C) : Le sculpteur grec Phidias utilise le nombre d’Or pour décorer le Parthénon à Athènes, en particulier pour sculpter la statue d’Athéna Parthénos. Il utilise également la racine carrée de 5 comme rapport.

i_parthenon  parthen      

Parthénon et nombre d'Or

- Au IIIe siècle avant J-C. : Euclide évoque le partage d’un segment en "extrême et moyenne raison" dans le livre VI des Eléments et traite pour la première fois les propriétés géométriques du nombre φ.
- « Une droite est dite coupée en extrême et moyenne raison quand, comme elle est toute entière relativement au plus grand segment, ainsi est le plus grand relativement au plus petit ». (Euclide, Eléments, livre VI, 3ème définition).*3

euclide

Euclide

- 1175 : Fibonacci né à Pise, de son vrai nom Léonardo Pisano. (Fibonacci est un surnom qui vient de filius Bonacci qui veut dire fils de Bonacci).
Il était l’un des plus grands mathématiciens du Moyen-âge.

fibonacci

Fibonacci

C’est lui qui a introduit la numération décimale et l’écriture arabe des chiffres en Occident, en ramenant d’Algérie (où travaillait son père) dans son livre Liber abaci (1202), les connaissances acquises sur les méthodes algébriques et les problèmes. Dans cet ouvrage, il émet l'idée que l’arithmétique et la géométrie sont liés, mais aussi il met l’accent sur les neufs symboles indous de la numération !... ainsi que le signe zéro.

Rappelons que dans la célèbre suite de Fibonacci, chaque nombre est obtenu en ajoutant les deux nombres qui le précèdent :

0      1     1     2     3     5     8     13     21     34     55     89     144     233 ...

Fibonacci fut sans doute le mathématicien le plus habile de toute l’époque médiévale chrétienne.

- 1498 : Fra Luca Pacioli, un moine professeur de mathématiques, écrit "La divine proportion" illustrée par Leonard de Vinci...

Leonard de Vinci

Leonard_de_Vinci

- Au XIXème siècle : Adolf Zeising (1810-1876), docteur en philosophie et professeur à Leipzig puis Munich, parle de "Section d’Or" (der goldene Schnitt) et s’y intéresse non plus à propos de géométrie mais en ce qui concerne l’esthétique et l’architecture. Il cherche ce rapport, et le trouve dans beaucoup de monuments classiques.

C’est lui qui introduit le côté mythique et mystique du nombre d’Or.

- Au début du XXème siècle : Matila Ghyka, diplomate roumain, s’appuie sur les travaux du philosophe allemand Zeising et du physicien allemand Gustav Théodore Fechner, ses ouvrages : L’esthétique des proportions dans la nature et dans les arts (1927) et Le Nombre d’Or, Rites et rythmes pythagoriciens dans le développement de la civilisation occidentale (1931) insistent sur la prééminence du nombre d’Or et établissent définitivement le mythe .

- Au cours du XXème siècle : des peintres tels Dali et Picasso, ainsi que des architectes comme Le Corbusier, eurent recours au nombre d’Or.

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La Cène par Dali

III : Pourquoi utiliser le nombre d’Or ?

Phi apparaît dans toute la vie et l’univers !
Il est une constante universelle de conception, la signature de Dieu.

Il est le nombre utilisé partout dans l’ordre caché de la Création et qu’il fallait donc employer dans les édifices dédiés au Créateur afin de s’en rapprocher. Empreint de mystère, objet d’un culte tantôt religieux, tantôt magique, le nombre d’Or va influencer la vision occidentale de l’harmonie.

Cette même proportion est utilisée pour réaliser l’équilibre, l’harmonie et la beauté dans les créations d’art, d’architecture, de couleurs, de conception, de composition, d’espace et même de musique.

Nous venons de voir que La suite de Fibonacci consiste à additionner les deux termes précédents (0, 1, 1, 2, 3, 5, 8, 13, 21, 34, 55 ...) et le rapport entre chaque terme (2/1, 3/2, 5/3 ...) correspond au nombre d'or : 1,618 !

Or la proportion 2/1 est celle de la pyramide de Kheops, des Temples Egyptiens et Grecs mais aussi celle du Temple de Salomon… !

Le nombre d’Or véritable petit nirvana arithmétique, a été depuis des temps immémoriaux, une voie privilégiée de communication avec l’au-delà...

IV : Définition et valeur du Nombre d'Or

Le nombre d'or est la solution positive de l'équation :

equation1 C’est-à-dire le nombre phi

soit pour les cent premières décimales : 1,618 033 988 749 894 848 204 586 834 365 638 117 720 309 179 805 762 862 135 448 622 705 260 462 189 024 497 072 072 041

V : le nombre d’Or et la géométrie de la vie…

Phi apparaît entre autre dans :

Les proportions du corps humain

Les proportions de beaucoup d'animaux

La structure de l’ADN

Le système solaire

La Nature en général...

quelques exemples:

nautile

image024

Le nautile et son développement combinent la suite de Fibonacci et le nombre d'Or...

     tournesol      spirales2

spirales

Le tournesol et sa double spirale inversé, là aussi Fibonacci et le nombre d'Or !


VI : Conclusion

Les Templiers étaient certes des moines soldats, mais c’étaient aussi, et avant toute chose pour certains d'entres eux des Initiés.

Je ne saurais prétendre que tous eurent accès aux arcanes cachés de la Tradition Primordiale, appelée aussi Sagesse Immémoriale, (la Connaissance Occulte), car ce serait ignorer les lois qui régissent l’initiation humaine et solaire.

Mais on ne peut nier indéfiniment qu’ils réalisèrent la synthèse des hermétismes orientaux et occidentaux, et qu’ils en furent les valeureux et dignes dépositaires… 

abraxas_secretum_1

Un Abraxas

* 1 Je reviendrai sur les liens unissant la Cathédrale de Chartre et la pyramide de Kheops …

* 2 La COUDEE ROYALE EGYPTIENNE dénommée mesure de l'Initié… est estimée au 19ème siècle à 52,36 cm.

Cette suite est aussi géométrique puisque le rapport entre deux mesures consécutives est le nombre d’Or. Nous le visualisons très bien sur la suite des pentagones du schéma ci-dessous.

coudee_royale__gyptienne

* 3 Le partage en "extrême et moyenne raison" d’un segment :

Un segment est partagé suivant la section d’Or ou la proportion divine si les rapport x / y et y / (x - y) sont égaux, ce qui signifie que le petit et le moyen segment sont dans le même rapport que le moyen et le grand segment.

segment

De l’équation :  section1,  on obtient l'équationsection2 

dont le résultat est : section3= phi1

24 août 2007

Le Gothique

Le Gothique

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Les Templiers tout au long de leur existence, ont manipulé le symbole, avec l’art consommé de l’initié !

Ils excellèrent dans les constructions dites templières et aussi dans les fameuses cathédrales gothiques dont chaque chantier, faut-il encore le rappeler, a été financé, alors que la France manquait d’argent, par l’Ordre du Temple.

Il faut le dire avec vigueur : sans l’Ordre du Temple, la France n’aurait pas ces extraordinaires vaisseaux de pierres et de lumière que sont les cathédrales gothiques, elle n’aurait pas aujourd’hui sous les yeux, tel un livre ouvert, le plus parfait exposé de l’ésotérisme chrétien… CHEVALIER_PETIT

Les Chevaliers aux blancs manteaux, n’ont jamais rien fait au hasard, tout, absolument tout était méticuleusement, calculé, élaboré, mis en place.

Il y avait une réelle volonté de graver pour l’éternité des symboles pour leurs héritiers…

Rappelons que les lieux n’étaient pas implantés au hasard, mais étaient tous des lieux de culte païen ou celtique.

I : Les bâtisseurs de Dieu, dans la foulée de Clairvaux et Cluny

L’Aube fut un grand centre de vie monastique. Les premières abbayes furent bénédictines, comme Montier la Celle, Notre Dame aux Nonains, Montiéramey. Robert, ancien moine de Montier la Celle, fonda celle de Molesmes, puis de Citeaux.

En 1115, Saint Bernard fonde celle de Clairvaux, qui, à son tour essaima dans toute l’Europe.

En 1119, Hugues de Payns, institua l’Ordre du Temple.

Fondé sous l’impulsion de Saint Bernard de Clairvaux, l’Ordre des Templiers a versé son sang sur les champs de bataille des croisades et protégé les bâtisseurs de cathédrales, auxquels il a confié de nouveaux savoirs.

Richissime, l’Ordre des Templiers avait réussi à poser les fondements d’une nouvelle civilisation. Les cathédrales, dans la mystique de saint Benoît puis de saint Bernard, en étaient la dimension spirituelle, l’aboutissement du long labeur élaboré à l’abbaye de Clairvaux et à l’abbaye de Cluny, où ont été établies les fondations de la civilisation chrétienne occidentale. Plus de 1300 monastères se rangeront en effet sous la règle clunisienne. Et c’est de ce creuset, aussi, qu’est issu le pape Urbain II, qui prêchera la première Croisade.

Parfaitement organisés, les Templiers avaient assuré le nécessaire vital, le blé, l’outil, l’argent. Avec les cathédrales, ils ont donné au peuple la clé de l’éveil spirituel qui lui manquait. Pour agir sur la pierre, il fallait des constructeurs initiés à certaines lois, à l’instar des constructeurs de dolmens sacrés et des pyramides d’Egypte.

Opération de « magie collective » pour la reconquête des lieux saints, les croisades ont donc favorisé l’essor des cathédrales gothiques dans tout l’Occident...

-     Pourquoi, comment, s’est-il trouvé, tout à coup dans l’Occident chrétien, des « dompteurs » de pierre comme on n’en avait jamais vu depuis les pyramides ?

-     D’où tenaient-ils leur savoir d’initiés ?

-     Combien de générations de maçons et de tailleurs de pierre faudrait-il, aujourd'hui, pour produire des maîtres capables de réaliser l'équivalent des cathédrales de Chartres ou d'Amiens?

On objectera que ce phénomène, unique dans l’histoire de l’architecture, est aussi une question de « mode ». Mais le propre de l’architecture n’est-il pas de s’adapter à l’esprit de son temps ?

Et en ce temps là, c’est bel et bien une révolution culturelle et spirituelle que les Templiers opèrent !

Des bâtisseurs de jadis ont laissé leurs signatures, sur des poutres ou des pierres. On connaît des noms d’architectes et de maîtres d’œuvre, pour la plupart des cathédrales, mais pas pour Chartres...

Le fait est que l’on sait peu de choses sur l’origine de ces constructeurs, sur le savoir-faire dont ils ont été les dépositaires. Chaque corporation détenait quelques savants secrets que l’on ne pouvait utiliser sans être instruit d’autres clefs hermétiques, et ce travail, produit par des adeptes du secret, était lié à un caractère essentiellement religieux, quasi sacerdotal et conféré par initiations successives et graduelles

Ils étaient réunis en confréries, fraternités, ou compagnonnages, un mot qui vient de « compas », leur outil de prédilection, et signifiant aussi « qui partage le même pain… ».

Les confréries les plus connues avaient pour nom les Enfants du père Soubise, les Enfants de Maître Jacques*1 ou les Enfants de Salomon. Elles ont aujourd’hui pour héritiers les Compagnons des devoirs du Tour de France. Certains d’entre eux ont gardé une tradition initiatique et morale de savoir-faire et de « chevalerie de métier » en refusant, par exemple, de construire des forteresses et des prisons, leur œuvre étant dévolue aux hommes libres.

  La cathédrale, dans cette éthique, apparaît paradoxalement comme un édifice laïc, au sens originel du terme, car construit pour l’Âme du peuple et non pour la gloire des seigneurs.

  De saint Louis, ardent croisé, les bâtisseurs de cathédrales obtinrent des franchises royales qui en firent des « maçons francs ». C’est dire la reconnaissance et l’estime dont ils jouissaient.

Ces privilèges, le roi Philippe le Bel, dans son acharnement pour anéantir les Templiers, les supprima sèchement...

II : Sous protection templière


En effet, les bâtisseurs de cathédrales furent pourchassés lors du procès des chevaliers du Temple, leurs protecteurs. Si bien que beaucoup disparurent, signe de leur inclusion dans l’ordre, d’autres entrant dans la clandestinité.

La cathédrale de Chartres a dû être construite par les Enfants de Salomon, qui édifièrent la majorité des autres grands sanctuaires gothiques, comme Amiens et Reims. Les bâtisseurs étaient très liés aux Templiers, qui les avaient instruits et pris sous leur protection. Et on peut remonter plus loin. Car ces constructeurs puisent leurs origines dans les écoles initiatiques de l’ancienne Egypte.

L’art gothique, en tout cas, prospère en même temps que l’Ordre du Temple. Et il déclinera avec lui, de même que l’art du vitrail, tel que splendidement pratiqué à Chartres, lorsque l’Ordre sera brisé, au terme d’un des procès les plus scandaleux de l’histoire.

C’est si vrai que, sept siècles plus tard, lorsque des compagnons travaillèrent sous les ordres de l’architecte et restaurateur de cathédrales Viollet-le-Duc (1814-1879), ils s’effarèrent, raconte Louis Charpentier, « de ce que le moindre choc sur certaines pierres provoquait des ondes sonores comme on en obtient sur des ressorts tendus ou sur des cordes d’instruments de musique ».

III : Le Temple anéanti, la civilisation idéalisée se transforme.

On ira jusqu’à dénigrer le gothique et s’enticher d’art classique antique. Restent les pierres et leur mémoire. Aux XVe et XVIe siècles, le gothique, sur le déclin, devient flamboyant. Des « flammes » architecturales hautement symboliques : on donne dans la surenchère de dentelles de pierres, on répète obsessionnellement courbes et contre-courbes, on démultiplie les nervures dans les voûtes. On assiste à un tumulte plastique qui ne traduit plus la mission fonctionnelle et mystique de l’art gothique, mais la douloureuse inquiétude spirituelle des temps.

IV : L’évolution architecturale

A) Le Roman

style_romanLa voûte en berceau du style roman (romain/ grec) est très lourde et nécessite des murs très épais, renforcés d’importants contreforts, car le poids des pierres de la voûte en poussant celle-ci vers le bas par la pesanteur, allonge son arc et de ce fait, écarte les murs en haut (voir les pointillés qui simulent le déplacement); seuls le poids des murs et des contreforts permettent de s’opposer à ces forces : les ouvertures sont donc peu nombreuses et petites car il ne faut introduire aucune fragilité, hauteur et largeur sont donc relativement limitées.

Le style roman, lourd, assez sombre, incitait à la méditation, à l’introspection, à la prière, il est parfaitement adapté à l’environnement monacal

voute_romane

Voute romane










B) Le Gothique

style_gothiqueL’architecture gothique apporte l’arc brisé (pointu au sommet et non rond); reposant sur des groupes de piliers (4, 6 …), ces arcs se raccordent au sommet sur une pierre dite clef de voûte. Ce module de base se répète ensuite tout au long de la nef ; le gothique crée également l’arc-boutant, qui prend appui lui-même sur un fort pilier, dit de culée, lequel est surmonté d’une flèche ou tourelle (pinacle) afin de l’alourdir (et non pour l’esthétique, bien qu’ils soient tout de même travaillés).

C’est une architecture très complexe dans le raccordement des formes, très audacieuse, inventive et contemporaine, comparable à nos constructions modernes si l’acier et le béton avaient été connus. Car une cathédrale gothique est un squelette formé d’une multitude de piliers supportant de très nombreux arcs de pierre (croisées d’ogives), le tout étant renforcé par des jambages extérieurs (arcs-boutants) qui contrebuteront la poussée s’exerçant vers l’extérieur, cette poussée provenant des arcs de pierres du sommet entre lesquels seront posées les pierres de la voûte. Il faut y ajouter tout un ferraillage d’agrafes et tenons entre les arcs (notamment pour les rosaces), et des lourdes ceintures en fer de Tolède qui relient les piliers entre eux (Reims, Amiens et toutes les grandes); du plomb coulé assure la cohésion du fer avec la pierre. Le reste ne serait que remplissage si les murs n’avaient pas également un rôle de blocage de l’ensemble, sans omettre les ailes du transept (en forme en croix), ni la façade, qui apportaient également de la rigidité.

Les arcs brisés de l’architecture gothique permettent l’allégement du poids des pierres de la voûte, l’accroissement de la largeur et la hauteur, le tout autorisant la découpe de grandes ouvertures dans des murs amincis.

Croisées d'ogives

CROISEE_D_OGIVE

Mais les efforts demeurent les mêmes que pour les voûtes romanes et piliers et murs sont poussés vers l’extérieur pour les mêmes raisons.
Au début, avant l’invention de l’arc-boutant extérieur, on construisait de lourdes galeries à l’intérieur qui "retenaient" en quelque sorte les piliers et les murs. Des contreforts extérieurs complètent l’action de ce dispositif. ( dessin du dessus 1ère période).

Avec l’invention de l’arc-boutant extérieur, on supprime les galeries

Arc_boutant_cathedrale_Amiens

Arc boutant cathédrale d'Amiens


Malgré l’allègement des murs et de la voûte du plafond *2, l’effort exercé par la voûte est telle que les piliers et les murs s’écartent sensiblement de la verticale (vers l’extérieur), faisant une sorte de petit gonflement visible vers le haut si l’on peut trouver un repère vertical à proximité, comme les tuyaux d’orgues par exemple, ou le fil d’un lustre. Heureusement, l’ossature d’un tel édifice possède une étonnante élasticité (relative bien sûr, de quelques centimètres).

Le style gothique lui, incite à se tourner vers le Ciel et sa Lumière, il transporte véritablement les foules. Les Templiers l’ont offert à l’Occident, mais ne suivirent pas ce chemin destiné à la masse et les églises de l’Ordre étaient dépouillées de tout ce qui n’incitait pas au recueillement…

croix

*1 : Les compagnons bâtisseurs du Temple de Salomon étaient composés d’une mosaïque d’hommes d’Asie Mineure, dont des Juifs, des Phéniciens, des Hittites et des Egéens, l’histoire nous rappelle aussi que des colonies (dont ces bâtisseurs…) migrèrent vers l’actuelle Provence et s’y installèrent, de même que Jacques le Mineur (que les compagnons vénèrent sous le nom de Maître Jacques) !

*2 : C’est évidemment tout relatif car il s’agit tout de même de grandes quantités de pierres qui pèsent encore très lourd; il est dit que la seule pierre de clef de voûte peur peser de 400 à 600 kilos !

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